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Compte rendu d'observation du 14
août 2005 au Pouliguen (44)
Ce
week-end, la météo semble être favorable, c'est donc l'occasion pour finir
une pellicule de 36 poses commencée début juillet...
C'est également une belle occasion pour tester la luminosité du ciel nocturne
du Pouliguen dans la résidence secondaire de mes parents. En effet, cette
commune responsable et soucieuse de l'argent des contribuables éteint une
partie de ses lampadaires entre environ 00h00 et 5h30 le matin. Un comportement
exemplaire qui permet de pouvoir contempler l'unique spectacle au monde que tout
le monde peu partager, chaque nuit. Bien que cette commune nous permette (pour
longtemps?) de nous ouvrir une fenêtre sur l'Univers et nos origine, on ne peut
pas en dire autant la commune limitrophe nationalement connue pour sa baie: La
Baule.
Cette dernière est loin de se
préoccuper de l'héritage environnementale de nos enfants et préfère se
contente uniquement des apparences en utilisant plusieurs centaines de
lampadaires de type "boule" totalement inutiles puisque seulement 30%
de la lumière éclaire le sol. Un gaspillage qui devrait choquer plus d'un
contribuable! sans parler de l'aspect environnemental puisque le littoral
constitue un couloir pour les migrations d'oiseaux qui sont perturbées par ces
excès de lumières artificiels dirigés directement vers le ciel! Est ce que la
ville veut essayer d'éclairer les étoiles pour entrer en communication avec
des extraterrestres?
Pour en revenir à notre soirée
d'observation, ce soir, il s'agit de tester la noirceur du ciel nocturne au
Pouliguen, en bord de mer. Les objets ont été sélectionné dans les zones les
plus sombres, zones peu nombreuses en raison du débordement de lumière des
communes limitrophes. La meilleur zone concerne la direction SUD-OUEST, à
environ 60° de hauteur, ce qui n'est pas surprenant puisqu'elle correspond à
l'Océan Atlantique et par conséquent aucune lumière ne vient parasiter notre
observation. Dans cette zone le ciel n'est pas si mauvais que la bande
"noire" n'est pas très large (environ 60° maxi).
En attendant que la lune se couche
pour commencer les photos, j'observe la nébuleuse Dumb-Bell (M27) qui a l'aide
d'un filtre UHC fourmille de détails pour un instrument de seulement 80
mm, belle vision. La nébuleuse de la Lyre (M57) est quant à elle un peu
décevante malgré sa position au zénith.
Une
fois notre satellite couché, j'entreprend ma chasse photographique avec pour
commencer la Nébuleuse Dumb-Bell
surnommée le trognon de pomme en raison de sa forme (pas de son goût).
Cette nébuleuse planétaire (formée
autour d'une étoile vieillissante) située dans la constellation du petit
Renard se dilate lentement au rythme de quelques 30 km/s. Son étoile centrale
de magnitude 14, a une température de surface d'environ 85 000 K (contre 5800 K
pour le Soleil).
Puis en fin de
nuit, avant que les lampadaires ne se rallument et que les étoiles
disparaissent sous un voile de lumière, je me tourne vers la
galaxie d'Andromède qui commence a être assez haute dans le ciel mais un
peu au dessus du halo de lumière de la baie de la Baule. |
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